Aujourd’hui 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes, cette journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977, célébrée dans de nombreux pays à travers le monde le 8 mars est une occasion de faire un point sur la situation des femmes.
Différents messages ont été publiés, j’ai choisi ce texte de Madame Azoulay, directrice générale de l’UNESCO
Message de la Directrice générale de l’UNESCO
L’égalité des genres pour demain, cela commence aujourd’hui. À l’heure actuelle, cependant, la parité est loin d’être atteinte. Même avant la pandémie, on estimait qu’il faudrait un siècle pour combler l’écart entre les hommes et les femmes. Nous devons renverser cette situation.
Nous avons encore un long chemin à parcourir. Au niveau mondial, le salaire des femmes ne représente que 77 % de celui des hommes. D’après les estimations de l’UNESCO, seulement un chercheur sur trois est une femme. Les femmes possèdent moins de 20 % des terres, et on estime qu’elles comptent pour 80 % des personnes déplacées en raison du changement climatique.
Pourtant, un jour nouveau se lève. Les femmes d’aujourd’hui sont à la tête de mouvements mondiaux en faveur du changement. Elles s’attaquent à des enjeux planétaires tels que la justice climatique, la liberté de la presse et l’accès aux progrès de la science. Sans demander la permission, elles prennent leur place autour de la table.
En cette Journée internationale des femmes, je tiens à saluer cette nouvelle génération de jeunes femmes pour le courage dont elles font preuve en s’exprimant, en inspirant les autres et en mobilisant leurs paires pour un avenir plus durable.
On trouve parmi elles des jeunes femmes comme Melati et Isabel Wijsen, deux sœurs indonésiennes qui s’engagent pour la réduction des déchets plastiques ; comme Mabel Suglo, une entrepreneure sociale ghanéenne qui travaille avec des artisans locaux handicapés ; et comme la militante bahreïnite Reem Al Mealla, une biologiste marine qui a créé l’un des plus grands mouvements arabes de défense de l’environnement de l’histoire.
Alors que nous cherchons à construire un avenir meilleur, l’UNESCO continuera de donner des moyens d’action aux filles et aux femmes telles que celles-ci, conformément à notre priorité globale Égalité des genres.
Cela veut dire protéger leur droit à l’éducation, par exemple par le biais de la Coalition mondiale pour l’éducation, qui compte désormais 200 partenaires œuvrant dans plus de 110 pays pour faire face aux perturbations de l’apprentissage provoquées par la pandémie de COVID-19. Cela veut dire aussi faire entendre la voix des femmes, par exemple en formant des femmes journalistes d’Afrique de l’Est à la couverture de la pandémie. Et cela veut dire lutter contre la violence de genre, comme nous l’avons fait en lançant le film Listen to Her avec la productrice et actrice indienne Nandita Das.
Aujourd’hui, j’invite tous les États membres de l’UNESCO à autonomiser les femmes et les filles, afin qu’elles puissent montrer la voie en construisant un monde plus durable. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la voix des femmes soit entendue, qu’elles chuchotent, qu’elles parlent ou qu’elles crient.
Audrey Azoulay